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Une vie de luxe sur le dos des plus pauvres


Costi Hinn, dans son livre « Dieu, l’Avarice, et l’Evangile de la Prospérité », raconte les avantages de cette fausse doctrine. Par avantage, il veut dire la façon dont les faux pasteurs utilisent les millions qu’ils extorquent des plus pauvres et des plus désespérés afin de mener une vie de luxe comme des rois et des célébrités.

“Lorsque nous parlons des avantages de l'évangile de prospérité, je ne parle pas de couverture médicale. Je parle de couverture matérielle. En moins de deux ans de travail au sein du mouvement (sans compter le fait d’y avoir grandi), j’ai profité de plus de luxe que je n’aurais jamais pu imaginer. J'avais l'impression de passer du temps avec le roi Salomon. Il y a des gens riches qui ont beaucoup d'argent mais ne vivent pas dans le luxe; puis il y a des gens riches qui ont beaucoup d'argent et qui savent en profiter largement. Nous étions ces derniers. Voici un échantillon des frais de voyage, des hôtels et des destinations shopping luxueux que j'ai connus au cours de cette période de près de deux ans:

• Voyage en jet privé sur un Gulfstream IV (coût moyen d’achat : 36 000 000 $)

• Suite royale au Burj Al Arab à Dubaï, Émirats Arabes Unis ($25 000 par nuit)

• Villa d'Este, Lac de Côme, Italie (tout près d’une maison au bord du lac de George Clooney)

• Le Vatican, Cité du Vatican, Rome

• Le Grand Resort Lagonissi, Grèce (villas situées sur la mer Égée)

• L’hôtel Lanesborough (Londres)

• Le Mandarin Oriental, Mumbai, Inde

• Le Ritz-Carlton, Paris

• Le Ritz-Carlton, Laguna Niguel, Californie

• Une virée shopping chez Harrods à Londres

• Une virée shopping sur Rodeo Drive, Beverly Hills, Californie

• Suites d'hôtel à l'hôtel de Paris, Monte-Carlo, Monaco

• Jeux d'argent au casino de Monte-Carlo, Monaco

• Shopping à Monte-Carlo, Monaco

• Tournées en Israël

• Suite présidentielle au Grand Wailea, Maui, Hawaii

• Maison de plage privée, Kona, Hawaii

• Véhicules de luxe avec chauffeur : Bentley, Rolls-Royce, Mercedes- Benz, Range Rover, Maserati

• Vêtements signés Versace, Salvatore Ferragamo, Gucci, Bijan

• Accessoires signés Louis Vuitton, Prada, Breitling, Chanel, Hermès, D&G

Les gens riches qui aiment les bonnes choses de la vie consultent cette liste et haussent les épaules. Peut-être même que les personnes ayant des revenus modestes se disent : "Vous goutiez aux plaisirs de la vie, la belle affaire ! ». Les deux auront raison de parcourir cette liste avec indifférence - jusqu'à ce qu’on se rappelle que tout cela a été payé par des dons de personnes désespérées qui croyaient que donner cet argent à un prédicateur de prospérité leur permettrait de vivre de ce style de vie également. Ce qui est un peu plus navrant, c’est que certains de ces donateurs espéraient seulement voir une augmentation de 50 centimes sur leur salaire minimum, une bénédiction de Dieu pour avoir semé leur semence.

Des employés pauvres

Nos donateurs étaient pour la plupart de rudes travailleurs qui peinaient à joindre les deux bouts mais qui nous donnaient tout. Je me souviens de la première fois que j’ai pris conscience que notre style de vie reposait sur l’exploitation des autres et était soutenu par des bénévoles et des employés qui ne vivaient pas comme nous. J'étais à la fin de l'adolescence et j'étais allé rendre une visite à mon oncle [Benny Hinn] en Californie. Il y avait ce couple marié, "Ron" et "Sarah", qui était respectivement son maître d'hôtel personnel et sa femme de chambre pendant de nombreuses années. Ils étaient avec mon oncle en Floride et avaient été transférés par le ministère en Californie pour le servir. Lors de cette visite, Ron est venu me chercher à l'aéroport et, pour une raison quelconque, j'ai entamé avec lui une conversation au sujet de sa vie. C’est ainsi que j’ai appris qu’ils effectuaient chaque jour une heure de trajet pour aller travailler chez mon oncle à Orange County. Ils devaient habiter à une heure de distance, car Orange County est l’un des endroits les plus coûteux aux États-Unis. Ils vivaient très modestement alors qu'ils travaillaient au manoir avec vue sur la mer de 8,2 millions de dollars de mon oncle [Benny]. Ils conduisaient une mini-fourgonnette déglinguée et travaillaient très dur pour s'occuper de leurs enfants et joindre les deux bouts.

Ce jour-là, le contraste m'a frappé comme une tonne de briques. Ici, ils travaillaient pour mon oncle comme domestiques à plein temps et ils avaient à peine les moyens de vivre. Ron préparait les repas, faisait les valises de mon oncle, faisait laver et polir sa voiture, époussetait sa voiture avec un plumeau avant de la sortir du garage tous les jours, faisait les courses pour la famille, sortait les poubelles, promenait le chien et tout le reste. Sarah faisait chaque lit, nettoyait la salle de bain, nettoyait tous les étages, repassait chaque chemise et ouvrait chaque fenêtre. Pourtant, je les avais rarement remarqués pendant tout le temps qu’ils étaient avec nous. Bien sûr, beaucoup de gens riches emploient des femmes de ménage et des majordomes. Mais un pasteur ne devrait-il pas être différent dans la manière dont il traite ses employés? C’est peut-être pour cela que le ministère de mon oncle a tant de rotation du personnel, pensai-je. Quelque chose ne semblait pas normal”.

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